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Martinique 2011 - Vol départ

Publié le par John Kafé

Vol vers TFFF - 013

 

Fevrier 2011 -

 

Nous voici partis passer quelques jours en Martinique se ressourcer un peu. Aller au soleil alors que c'est l'hiver en France, c'est top !

 

Quelques images du vol départ qui fut...intéressant on va dire .

 

Vol vers TFFF - 003

 

Assis en classe éco sur un vol AF au départ d'Orly. Pas génial point de vue confort lorsqu'on est grand et en plus l'avion était rempli, donc pas moyen de changer de places...

 

Vol vers TFFF - 004

 

Je n'ai pas pu faire le décollage au poste alors je me console en laissant mon regard défiler sur des Triple 7-300 Air France COI, Caraïbes - Océan Indien . Ils sont aménagés en version "haute densité", c'est à dire qu'on peut mettre environ 472 passagers dans cet engin au lieu des 320 habituels (ce chiffre varie)

 

Vol vers TFFF - 005

 

Un décollage puissant depuis la piste 08 et un large virage vers l'ouest, sous les "wouéee" des nombreux enfants présent à bord.

 

Vol vers TFFF - 007

 

Une vue ennuagée de l'aéroport d'Orly que nous venons de quitter

 

Vol vers TFFF - 008

 

On emerge de cette couche grisâtre et enfin un ciel bleu qui nous faisait tant défaut depuis quelques jours. Nous sommes en croisière et nous venons de passer au dessus des Açores. Le service est en cours et je chipe honteusement quelques friandises à mon fils assis à coté de moi, qui lui est pressé d'en finir avec son repas pour retrouver sa copine la DS.

Le service est presque terminé quand ça commence à bien turbuler. Les consignes habituelles sont dictées et affichées par l'équipage....Et ça se met vraiment à secouer, comme des coups de butoir sur la dérive qui nous font bouger dans tous les sens. C'est "marrant" comme dans ces moments là le silence se fait dans les avions !

 

Le Triple 7 est vraiment ballotté maintenant. Comme nous sommes assis à l'arrière de l'appareil, on ressent encore plus les secousses. Cela dure un petit moment, où l'on sent les régimes moteurs ralentir et augmenter . L'avion semble monter.

 

"PNC , Fortes turbulences. à vos sièges" entend-on soudain. A vrai dire, je m'y attendais un peu.

Les PNC se dépêchent de ranger leur trolleys et l'une d'elle annonce à tous les paxs de s'asseoir tout de suite et de bien attacher sa ceinture.

Une passagère récalcitrante s'est faite foudroyer du regard et vertement faite crier dessus par l'interphone de l'hôtesse car elle cherchait un truc dans le casier au dessus d'elle : dernière chose à faire en cas de turbulences, tout simplement car c'est le meilleur moyen de faire tomber un bon bagage de 10 kg ou plus sur le crane de quelqu'un ! .

 

"Papa, l'avion il bouge beaucoup !" me fait mon fils. Dame Kafé assise devant n'en mène pas large non plus et me jette des regards interrogateurs : j'ai beau lui dire qu' un avion peut en encaisser bien plus, impossible de la rassurer..et de me rassurer aussi par la même occasion, disons le ! :)

 

Ces fortes turbulences durent une bonne dizaine de minutes et c'est auto-tamponneuses dans l'avion ! Pire, mon estomac commence à me dire "Ho, mec, c'est quoi ce délire?! " . Je cherche des yeux le sac vomitoire en espérant ne pas avoir à m'en servir..

 

C'est devenu le calme absolu dans le Triple 7. Personne ne parle. Je regarde machinalement dehors les dégradés mélés du bleu du ciel et de l'océan...L'aile de l'avion ne cesse d'osciller.

 

Puis les turbulences se font de moins en moins fortes et un "poung" du carillon fait lever les hôtesses : le service peut reprendre et se terminer

Timidement, on entend à nouveaux quelques conversations, la cabine reprend vie...Le vol redevient calme mais le "Fasten your seatbelt" reste toujours allumé.

 

Ca y est, je crois que le pire est passé. On peut à nouveau se lever et je réouvre mon livre : croyez le ou non, il parlait de crashes aériens ! :)

 

Et puis a un moment, environ 3/4 d'heure après les turbulences :

 

"Monsieur" ?

- Heu...oui?! fais-je un peu interloqué

- C' était vous qui vouliez faire le décollage avec les pilotes tout à l"heure?

 

l'hotesse à qui j'avais demandé de faire le décollage au poste était revenue me voir....

 

- Oui oui oui, fais-je fiévreusement ( Yessss !!!)

-Ils ont un petit moment de libre et vous pouvez venir avec votre fils faire une visite cocpkit si vous voulez"

Et comment que je veux !!!

 

Je me lève illico et suit l'hôtesse avec mon petit. On remonte tout l'avion (le Triple 7-300 est long !) et l'hôtesse frappe au cockpit. La porte s'ouvre et on est littéralement inondé de lumière : Le ciel est magnifique, le soleil radieux. Radieux comme le sourire des 2 pilotes qui nous accueillent chaleureusement.

 

On discute un peu boutique et mon fils, avec la délicatesse enfantine demande tout de go:

"Pourquoi l'avion il bougeait comme ça tout à l'heure !"

Alors le pilote me regarde, amusé, et répond :

"Ben tu vois, dans le ciel il y a des grands vents très très forts. Et t'as vu que quand il y a du vent, les branches des arbres sont bien secoués: et bien nous, c'est pareil on a été bien secoués !"

 

Pas mieux comme explication ! Mon petit semble satisfait de la réponse, et moi j'enchaîne :

 

"- La vitesse des vents, c'est environ combien ?

- Parfois dans les 250 à 300 km/h ...

- Ho la la...dis donc , il peut en encaisser le Triple 7...

-Ah ne m'en parle pas, c'est une vraie bête cet avion !

 Cette réflexion ne pouvait pas me faire plus plaisir !

 

Puis on parle de trajectoires, de dérive et plein d'autres sujets. J'ai bien évidemment fait des photos mais il m'a gentiment demandé de ne pas les mettre sur Internet, alors...

 

Quelques instants trop courts plus tard, nos hôtes nous demandent cordialement de prendre congés car je crois que d'autres passionnés comme moi attendaient leur tour.

 

Je retraverse l'avion pour aller me coincer dans mon siège et je laisse mes yeux flaner...tiens : pourquoi il y a un petit trou dans le hublot?

 

Vol vers TFFF - 018

 

Ensuite, je ne sais plus trop combien de temps ou de lignes plus tard, mais  on a finalement commencé la descente sur Fort de France.

 

Vol vers TFFF - 019

 

On est arrivé par la Presqu'ile de la Caravelle

 

Vol vers TFFF - 020

 

Vol vers TFFF - 022

 

 

Le ciel est couvert...mais c'est en Martinique !!!!

 

Vol vers TFFF - 023

 

L'avion longe la baie de Fort de France

 

Vol vers TFFF - 024

 

Le Triple 7 fait une large boucle et c'est une longue finale au dessus de l'océan, avec l'Anse Mitan sur le coté :

 

Vol vers TFFF - 025

 

L'avion se rapproche du sol et on voit maintenant nettement les vagues, une bande de bitume et tout de suite après l'avion se pose. Il freine instantanément et énergiquement en nous secouant encore un peu, la piste de FDF étant bien bosselée. Puis c'est le court roulage vers l'aérogare :

 

Vol vers TFFF - 027

 

"Mesadmes - Messieurs nous venons d'atterrir à Fort de France; il est 16 heures (et quelques) et la température est de 27 °... "

Tout le monde a fait "Haaaaaaa !!!!" dans l'avion ! Il faisait dans les 3 ou 4 degrès à Paris :).

Mon homologue de travail fait le sien :

 

Vol vers TFFF - 028

 

 

Et l'on se parke juste à coté du 330 Air Caraïbes, lui aussi arrvé d'Orly et toujours aussi beau :

 

Vol vers TFFF - 029

 

Déformation professionnelle, je ne peux m'empêcher d'observer ce que font mes collègues de Fort de France. En plus ça ne sert absolument à rien de se lever dans les avions avant que les portes soient ouvertes : les bagages n'arriveront pas plus vite.....

 

Vol vers TFFF - 031

 

Il y a le même matériel à CDG !

 

Vol vers TFFF - 033

 

Le déchargement commence et on peut tranquillement sortir de l'avion. J'en profite pour saluer l'équipage qui a été très sympathique et notamment l'hôtesse qui est venue me chercher pour la visite cockpit.

 

Et je ne vous raconte pas la formidable bouffée de chaleur qui nous a envahit rien qu'en sortant de l'avion !

 

Vol vers TFFF - 035

 

Ah oui....le petit trou du hublot ! :

 

"La pressurisation des avions a des conséquences sur la forme et la composition des hublots

Leur forme est ronde ou ovale dans les Airbus , et rectangulaire avec des coins arrondis dans les Boeings , mais jamais carrés car leur structure serait trop fragile pour supporter les contraintes de pressurisation.

Plus l'avion est destiné à voler haut, plus les hublots sont petits (le concorde avait les plus petits hublots)

Ils sont composés de 2 feuilles d'acrylique si résistantes qu'il est impossible de les briser avec un marteau. La feuille interne est moins épaisse que la feuille externe et comprend un petit trou qui permet la circulation de l'air.


L'air de la cabine est composé 

  • à 50% d'air frais pris à l'extérieur par les réacteurs 
  • et à 50% d'air recyclé

Le renouvellement total de l'air se fait toutes les deux ou trois minutes, soit de 20 à 30 fois par heure.


Malgré leur dureté, ces hublots sont parfois rayés ou ternis par des cendres volcaniques en altitude. Pour leur rendre la transparence on les sable avec une pâte abrasive, mais après plusieurs opérations l'épaisseur n'est plus suffisante et ils faut changer le hublot.

Par temps clair, et en altitude de croisière à 12 000 m, on peut voir à travers un hublot jusqu'à 380 km."

 

(Flying-doctor.org)

 

 

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B
Un reportage superbe.<br /> Souvenirs de mon vol ver la Martinique du mois de novembre dernier.
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